Dans 10 ans on ne parlera plus d’outil de reporting

16 décembre 2016   |   Metrane

Une interview de Vincent MAZE (co-fondateur de METRANE) au lendemain de la labellisation par Finance Innovation, qui évoque sa vision et les enjeux du reporting.

Elodie Delannoy : Tout d’abord comment allez-vous après cette labellisation du Pôle finance Innovation ?

Vincent MAZE : Et Bien, je ne vous surprendrai pas en vous disant que nous sommes vraiment enthousiastes et que ce label vient à point nommé. Nous sommes une jeune start-up, mais nous avons des ambitions élevées et cette reconnaissance par nos pères va accroître notre visibilité et nous booster.

E.D : L’une des thématiques adressées par votre progiciel Metrane, est le changement incessant des réglementations et la difficulté des établissements financiers à s’adapter à cette course perpétuelle. Que pensez-vous de ces nombreuses évolutions réglementaires, sont-elles nécessaires et si oui qu’ont t’elles apportées ?

V.M : Je me rappelle de mes débuts professionnels, dans le cadre de Bâle I je devais mettre en place des outils pour calculer les différents ratios prudentiels. A cette époque il n’y avait pratiquement pas de logiciel pour faire cela, il fallait tout faire soi-même. Les systèmes d’information étaient complètement déconnectés les uns des autres et il était très difficile de faire le lien entre les données provenant des services des recouvrements, de la comptabilité, des outils de gestions pour les produits échéancés ou sur les opérations financières, les données sur la valorisation des garanties. Aujourd’hui il y a profusion de logiciels et pour répondre aux exigences réglementaires les banques ont dues investir dans leurs systèmes d’information. La difficulté n’est plus aujourd’hui de produire ces données, mais plutôt de savoir comment les utiliser pour répondre aux besoins réglementaires mais aussi et surtout pour exploiter et tirer profit de cette manne d’information.

E.D : Il y a de nombreux logiciels, qu’on nomme « BI », qui permettent de réaliser des rapports, on parle aussi de plus en plus d’intelligence artificielle et de big data, comment voyez-vous l’évolution des outils de reporting dans les 10 prochaines années ?

V.M : Aujourd’hui encore il s’agit souvent d’une affaire de spécialistes, alors que tous les jours chacun de nous expérimentons le besoin de reporting et pas seulement au travail. Quand je recherche mes vacances, une information sur les meilleurs conditions d’un prêt, pour l’achat d’une voiture ou d’une maison.. Tout le monde utilise des reportings, mais nous sommes limités par la conception et la réalisation d’un autre dans nos critères de recherche, dans la manière de mettre en forme les résultats de notre recherche et de les comparer entre eux.. Demain vous n’aurez plus besoin d’utiliser des programmes ou des sites spécifiques, vous pourrez définir vous-même ce que vous voulez et comment vous le voulez, tout cela parmi une source d’information illimitée ! Mieux encore grâce à l’IA on vous suggérera des propositions dont vous n’avez peut-être même pas pensées. Dans 10 ans on ne parlera plus d’outil de reporting, mais d’assistant pour l'exploration des données.

E.D : Que peut-on vous souhaiter pour les mois et années à venir ?

V.M : J’aime bien cette phrase de Sénèque qui nous dit que ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais c’est parce que nous n’osons pas quelles le deviennent. Nous avons une vision et une ambition, une manière nouvelle de faire et de concevoir le reporting. Plus intuitif, à la portée de chacun. Je souhaite que ceux qui partagent notre désir nous rejoignent car l’innovation demande de l’audace et il en faut pour concevoir et imaginer les outils de demain.

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